…Car je sais que vous passez toutes par ici…
Je ne sais pas combien de temps ça me prendra pour écrire ce billet.
Ce sera difficile, et ce sera les yeux mouillés, sans aucun doute.
Depuis presque deux semaines que la tuile, non, le plafond au grand complet, nous est tombé dessus.
J’ai peur que vous pensiez que je fais l’autruche, que je ne veux pas vous voir, que je fais semblant que l’on n’a pas entendu ce s’est dit, à Montréal, le 12 août dernier.
Croyez-moi, je le sais.
Je comprends, la situation.
Je l’ai pleuré pendant 3 jours, et je la pleure encore.
Oui, il m’est difficile de vous regarder en face sans avoir les yeux mouillés.
Non, je n’ai pas envie d’en parler profondément, j’ai le cœur trop détruit pour l’instant.
Je dois digérer ce qui est prit dans ma gorge, et, surtout, je tente d’être forte devant mon ti-pou qui ne comprendrait pas et poserait des questions auxquelles je ne me sens pas prête de répondre.
En même temps, je me dis qu’il ne sert à rien de regarder trop loin. Que ça ne fait qu’ouvrir la blessure encore plus profondément, de ne penser qu’à ça. Ça nous impose des œillères sur le présent. Ça nous fait manquer des beaux moments qu’on peut encore avoir.
Oui, il faut voir la réalité en face, mais il faut continuer de vivre aussi.
Il ne faut pas juste attendre que tout le malheur arrive, l’attendre, le guetter.
Il faut profiter du temps qu’on a maintenant…
Je sais qu’une de mes devises est qu’il n’arrive jamais rien pour rien.
Je le répète souvent dans les moments difficiles.
Mais cette fois, j’ai vraiment de la misère à y adhérer.
Peut-être, un jour, le comprendrai-je.
Je vous aime.
De tout mon cœur et même plus.